Communication dans le microbiote humain

Le microbiote humain, estimé à 1014 micro-organismes, se répartit en différentes niches environnementales dont l’intestin et la peau, mais aussi les voies aériennes supérieures. La densité du microbiote intestinal humain, estimé à 1011-1012 germes par ml de fluide intestinal, est le plus important par sa taille, menant à un nombre 10 fois supérieur à celui des cellules eucaryotes du corps humain. Sa diversité serait de 500 à 1000 espèces bactériennes issues de 7 des 55 phyla connus. Le microbiote cutané, tout aussi diversifié mais moins bien connu, représente le second microbiote humain. En termes de gènes et fonctions, à un temps donné ce microbiote exprimerait 100 à 400 fois plus de gènes que l’ensemble des cellules eucaryotes du corps humains et est donc considéré comme un second génome. Il apparait aujourd’hui que les microbiotes intestinaux et cutanés sont étroitement interconnectés et que, même au niveau respiratoire, la réaction physiologique de l’hôte peut être influencée par des signaux exogènes (e.g. polluants atmosphériques, cosmétiques…) et endogènes (e.g. cytokines, hormones, neurohormones …) qui ne sont pas localisés à ce seul compartiment. Dans certains cas, l’interaction bactérie-cellule humaine est assurée au travers d’organes bactériens dédiés à cette fonction (systèmes de sécrétion) grâce auxquels sont transmis à l’hôte des effecteurs.

 

microbiote humain